
Les Verts connaissent depuis quelques semaines des succès inespérés. Après les élections régionales en Allemagne et à Bâle Campagne, voici que les zurichois ont élu un Conseiller d’Etat Vert.
De nombreux journalistes attribuent cela, avec raison, à la catastrophe nucléaire de Fukushima. La population sait que pour sortir d’une situation écologiquement périlleuse, les Verts sont les plus crédibles. Elle se tourne vers les seuls qui non seulement maîtrisent les questions énergétiques mais proposent des solutions réalistes pour réduire les risques.
D’autre part, il y a une certaine confiance envers un parti dont le niveau de corruption reste très faible en comparaison à d’autres. En temps de crise, la population vote pour celles et ceux en qui elle peut avoir confiance. Dès lors, la collusion de différents partis avec des lobbys responsables de la crise (nucléaire, automobile, …) ne peut que leur être préjudiciable.
Pourtant les journalistes auraient tort de n’y voir qu’un épiphénomène. D’abord parce qu’il faudra un certain temps pour que la population oublie le soutien indéfectible de la droite Suisse au lobby pronucléaire. Mais aussi parce qu’en raison de l’épuisement de la planète, une réorientation majeure des priorités va forcément avoir lieu.
Dès lors qui mieux que les Verts saura accompagner ce virage forcément périlleux ?